Le rôle de l’huissier de justice dans la société marocaine

Répondre à l'attente des jeunes

Placé sous l'autorité du ministre de la Justice du Maroc, ce colloque s'est ouvert sous la présidence de M. Mohamed Ladidi, secrétaire général du ministère de la Justice qui a insisté sur la nécessité pour le Maroc de marquer de constants progrès dans le domaine international en faisant preuve d'imagination pour que la justice puisse répondre à l'attente, surtout des jeunes qui espèrent à une institution toujours plus crédible.
S'agissant des huissiers de justice, M. Ladidi a annoncé que le ministère de la Justice allait se pencher sur la modification de certains textes, dont quelques uns intéressant les huissiers de justice, au niveau de leur modernisation en vue de mieux répondre aux aspirations de la population. Les huissiers de justice -devait rajouter l'orateur- seront associés à ces réformes.

Améliorer la communication

A cet égard, il convient que la profession soit mieux organisée pour répondre aux besoins du service public en veillant à remédier aux problèmes de retard, absence ou difficultés de procédure. Il faut dire « que les huissiers de justice ne sont pas toujours très bien compris dans leur mission et que les juges ne conçoivent pas parfaitement les problèmes qu'ils rencontrent ».
Les huissiers de justice doivent améliorer la communication pour mieux se connaître.
S'adressant au président Fouganni, le secrétaire général du ministère de la Justice indiquait : « Vous devez être à la hauteur de votre mission et je sais qu'il en est ainsi... vous êtes honnête, vous avez la reconnaissance et vous exercez un véritable travail de formateur ».

S'insinuer dans les rouages de la mondialisation

Concernant l'aspect international le Maroc semble souhaiter vouloir adhérer à la Convention de la Haye de 1965 et des relations ont été nouées avec cette organisation.
Le président Fouganni, repris par le secrétaire Said Bouramane, devait rappeler tout ce que l'association avait apporté à l'institution judiciaire et aux huissiers de justice de ce pays durant 14 ans depuis sa création. Il a souhaité une amélioration des textes sur les procédures d'exécution et l'adhésion du Maroc à la Convention de la Haye de 1965.
 « Ce qui est en vigueur au niveau international doit être reconnu au Maroc ».
Dans sa conclusion, le président de l'association marocaine devait souligner tous les efforts accomplis par sa profession pour s'insinuer dans les rouages de la mondialisation.
Me Jacques Isnard articulait son intervention autour des sujets d'actualité internationale en insistant sur la position géographique du Maroc dans le cercle méditerranéen et sur les perspectives économiques qu'offrent, pour ce pays, l'influence de l'Union européenne en terme d'extension économique avec la mise en œuvre d'un pôle « Euromed ».
Cette situation, selon le président de l'UIHJ, conforte l'idée d'une harmonisation inéluctable des textes internationaux entre l'Europe et le Maroc, voire d'autres pays du pourtour de la Méditerranée.

Se doter d'un système efficace d'exécution

M Isnard, mettait en exergue la nécessité, pour chaque pays, de se doter d'un système efficace d'exécution avec des huissiers de justice performants, condition sine qua non pour rassembler les investisseurs toujours avides de sécurité juridique. A cet égard, la profession doit constamment évoluer pour élever sa crédibilité en démontrant son utilité dans les domaines de l'exécution, de la signification, mais aussi de la discipline et de la moralité.
D'autres intervenants devaient ensuite se succéder : Abel Didier Pansard, président de l'Ecole nationale de procédure de la CHNJ de France qui expliquait le fonctionnement de cet établissement de prestige destiné à la formation du personnel et des confrères français et Bernard Menut, secrétaire de l'UIHJ qui présentait la Convention de la Haye de 1965.
Un riche panel qui donnait à ce colloque un lustre à la mesure des ambitions du président Fouganni et de l'association marocaine.

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